Extinction des feux (Pv Shia Labeouf)

À force de regarder les gens entrer et sortir du cinéma, elle avait l’air complètement perdue. Comme de raison, elle ne se trouvait pas dans l’une des salles où d’autres personnes visionnaient les films en primeur pour la semaine, mais elle était là, tout simplement, dans l’entrée du cinéma, assise sur un banc. Chacune des fois où il y avait des inconnus qui passaient tout près d’elle, elle s’efforçait de faire un radieux sourire au cas où. Au cas où, il se serait agit du propriétaire de l’établissement, celui-là même, qui lui avait donné rendez-vous à cet endroit. Sur le coup, elle avait cru à une misérable plaisanterie, du genre…qu’elle puisse se déplacer absolument pour rien. Cependant, après s’être informée sur le fonctionnement des événements que ce cinéma tenait particulièrement à faire, elle se rendit compte que c’était possible que ce soit la vérité. Une fois de temps en temps, le propriétaire du cinéma en question, invitait des célébrités, qui avaient fait ou non des films à succès. Par contre, la jeune femme se demandait encore de quel film il pouvait bien s’agir. Puisqu’elle devait beaucoup plus sa carrière à des rôles dans des téléséries. Bon allez…elle n’allait pas pleurer sur son sort. Au fond…c’était sûrement une manière d’amener les vedettes à se faire connaître pour autres choses que dans ce que l’on avait l’habitude de les voir évoluer, et si c’était le cas…elle n’allait pas s’en plaindre.

Faisant un sourire complètement niais à tous les passants, elle s’aperçue que personne n’avait vraiment l’air de la reconnaître. Plus le temps avançait, et plus elle avait l’impression de s’être fait jouer un vilain tour. Il allait de soit, que Kaley avait la fâcheuse habitude de se faire avoir avec ce genre de blagues. Elle n’aimait pas l’avouer, mais elle était assez naïve pour bien des situations dans le métier. D’accord…pas juste en question de métier, mais ne nous éternisons pas sur ce sujet. Assise bien droite sur son banc, elle avait la sensation d’avoir l’air d’un mannequin laissé là sans surveillance. Pas le joli mannequin que l’on aurait vu sur les pages d’un beau magazine, mais plutôt un mannequin en plastique. Les mêmes que l’on pouvait apercevoir dans les boutiques du centre commercial. Il était vrai qu’elle ne savait pas vraiment si ces mannequins étaient faits de plastiques durs, ou bien tout simplement, de matériaux bien précis, mais peu lui importait…elle irait toucher à la main d’un de ces mannequins en quittant le cinéma tout à l’heure. Question qu’elle en sache un peu plus sur cette réflexion. Sûrement, une façon de se coucher moins stupide quoi!

Tournant sa tête vers une masse de gens qui entraient encore dans l’entrée du cinéma, elle remit, sur son visage, un sourire un peu las, mais sympathique. On ne pouvait pas savoir…peut-être que quelqu’un, quelque part…la reconnaîtrait!