Bethel. Quarante pourcents d’habitants, cinquante pourcents de champs et prairies, et dix pourcents de vaches. Bethel. C’est le paradis de l’agriculteur, de l’éleveur de maïs et du passionné de la nature. Bethel. C’est le petit jardin d’Eden oublié du monde. Bethel. C’est le petit coin de calme et de paix perdu dans un monde en pleine ascension… Le seul souci avec Bethel c’est que malgré son statut de ville fraîche, calme et jolie où l’on y vit heureux et en bonne santé et bien il n’y a pas vraiment grand-chose à faire lorsque vous êtes un jeune ou un ado entre seize et vingt cinq ans. S’occuper des vaches, cueillir le maïs, élever des poules et même essayer de devenir une bonne mère de famille, maintenant, cela n’intéresse plus personne. L’époque du classique est révolue, on peut entendre au loin tourner les tourne-disques, de Jimmy Hendrix en passant par les Beatles, de Santana à Canned Heat et même de Janis Joplin aux Who. Rien n’est mis de côté, tout est bon pour s’amuser. Tout était bon pour se libérer l’esprit. Oui mais voilà. Le monde évolue. Mais qui voudrait voir sa petite existence tranquille dans un des plus beaux coins des États-Unis détruite par une bande de jeune accrocs à l’adrénaline, à la musique rock’n'roll et qui commence à boire et à prendre toutes sortes de drogues? Pas les habitants de Bethel en tout cas. Alors ils font tout pour faire en sorte pour que leur Paradis reste leur Paradis. Une seule solution s’impose, l’interdiction totale de toute sortie en dehors de la journée… Et ça a fonctionné, du moins c’est ce que tout le monde croyait.

Les BEETROOTS. Mais qu’est-ce que c’est ça ? Et bien les « BETTERAVES », c’est un groupe clandestin regroupant les trois quarts des jeunes de la ville qui ne sont en aucun cas d’accord avec la punition instaurée par les adultes. Presque tous les soirs de la semaine, ils se retrouvent entre eux pour pouvoir vivre tous ensemble leur adolescence et l’évolution de ce monde. Entre musique et boissons, c’est ensemble qu’ils luttent pour une même cause, leur droit. Situé dans un énorme champ de tournesols éclairé aux bougies et chandelles, c’est dans leur planque qu’ils se font une raison de vivre, une forme de révolution. Ceci n’est pas un combat entre des adultes et une bande de jeunes rebelles, ceci est une lutte, une réelle lutte pour la liberté, une réelle révolution musicale.

Mesdames et Messieurs, bienvenue à Bethel. Bienvenue dans le patelin qui servira au Festival de Woodstock !