Hj: Gateau... mdr

Plaçant sur l'herbe sa jolie petite nappe carrelée, Jill regarda au loin pour voir si son ami n'était pas dans les parages. Elle lui avait donné rendez-vous pour faire un pique-nique. Bon d'accord, ça pouvait paraître très étrange, mais elle avait toujours tendance à revenir en enfance quand il s'agissait de manger à l'extérieur. Elle se souvenait des nombreuses fois où son père avait voulu leur faire plaisir, à elle et son frère, en les emmenant, justement, faire un pique-nique au parc. Bon, pas celui-ci, mais peu lui importait. C'était l'intention qui comptait après tout! Une fois la nappe installée, la jeune femme s'installa également devant celle-ci. Elle avait pensé à tout, toujours aussi organisée cette Jill. Le poulet froid, les salades fraîches, les fromages, les légumes, le café, l'eau, et le dessert. Un dessert? Oui monsieur! Une énorme tarte au chocolat! C'était son petit pêché mignon, alors elle pouvait bien se gâter un peu. Normalement, si elle avait été chez elle, son morceau de tarte aurait été accompagné d'une boule généreuse de crème glacée à la menthe. Mais elle redoutait que cette dernière n'était pas appropriée dans un parc, puisqu'elle aurait fondue depuis longtemps.

Commençant à sortir le plat principal et donc, le poulet, elle se protégea le visage du soleil tapant, avec son bras droit. Lunettes fumées... pourquoi n'avait-elle pas pensé à en emmener aussi? Trop occupée à rager contre le soleil, elle ne remarqua pas tout de suite le venue d'une grosse guêpe, venant sentir le repas d'un peu trop près. En la voyant, elle lâcha un petit cri aigu, regrettant que son chien Pilot ne soit pas dans les parages pour la faire fuir. Maintenant debout, puisqu'elle s'était levée d'un seul bond en la remarquant, pour ne pas se faire piquer, elle fonça sur Joe, qu'elle n'avait pas vu arriver derrière elle.

­« Tu as vu? Tu as vu? Elle veut manger le repas! Le poulet ce n'est pas grave, mais la tarte! Tu as pensé à la tarte!»

Oui Jill avait mauvais caractère quand on s'en prenait à ce qui lui appartenait, ou quand on tournait autour de l'homme qu'elle aimait... mais une guêpe, quand même! Elle était allergique, alors il ne fallait pas abuser. Elle ne désirait tout de même pas se transformer en Hulk à cause des effets de l'allergie. Très peu pour elle....

Encore en retard, ou c'était bien la situation de Joe en ce moment même. Jill était entrain de se débattre avec une méchante guêpe, pendant que monsieur prenait sa douche ou regardait les sports. Bon, en fait, il était entrain d'arriver, mais pas grave. C'était un homme après tout! Et puis, Jill n'était pas le genre de femme à lui faire une crise de nerfs seulement parce qu'il avait cinq minutes de retard. Et puis, comment lui faire la tête? Il était tout de même entrain de sauver sa jolie petite tarte! Mais il devait quand même faire attention pour ne pas se faire piquer, car elle n'avait aucun bandages dans son panier à pique-nique. Pour Jill, chaque blessure devait être soignée par un bandage, quelle bonne infirmière faisait-elle. Elle faisait peut-être tout un cinéma d'une simple petite situation, mais il fallait tout de même penser au fait que la tarte, c'était elle qui l'avait fait le matin même et pour une fois qu'elle était fière de sa cuisine!

Une chance pour elle, son brave chevalier sauva le repas, tout en donnant une bonne leçon à la méchante bête. Ça faisait très: film des années 90, mais ce n'était pas déplaisant. Les hommes étaient tellement loin d'être galants maintenant. Pour une fois qu'elle connaissait quelqu'un qui prenait à coeur ses malheurs... ou ceux de la pauvre tarte au chocolat. Lorsqu'elle fut assurée que la bestiole était maintenant loin et n'allait pas remontrer le bout de son nez horrible, elle se rapprocha, regardant l'homme devant elle.

­« Mon héros? », lâcha t-elle, avant de se mettre à rire. Une belle journée, en compagnie d'un sex symbole et une guêpe partie, quoi demander de mieux?

­« Qu'est-ce qui t'a pris autant de temps, tu prenais une douche? »

Jill avait posé cette question sans reproche, mais avec une petite note de curiosité dans la voix. Elle n'était pas au courant de tout ce qui se passait dans la vie de Joe, même si elle était curieuse au point de fouiner jusque dans ses tiroirs de sous-vêtements pour le savoir. La jeune femme se contenta de reprendre place près du panier et de tapoter à côté d'elle pour montrer à Joe où il devait prendre place.

« Et bien, maintenant tu sens le savon, alors c'est une bonne chose! J'espère que tu ne t'es pas parfumé, car si c'est le cas, ça va attirer les amis de notre chère petite bestiole de tout à l'heure. »

Bien entendu, Jill était entrain de rigoler. Elle voulait simplement enlever un peu la gêne qu'elle ressentait en présence de Joe. Ils étaient amis depuis des lustres, et avaient même joué ensemble dans une série durant plus d'un an, mais elle ne savait dire pourquoi, elle était mal à l'aise avec lui. Dans le bon sens, entendons-nous! La jeune femme regarde son ami prendre place près d'elle, tout en lui souriant. Il était charmant n'est-ce pas?

« Tu sais, tu as quand même de la chance! Peut-être que tes enfants veulent faire l'école buissonnière, mais ils sont tout de même des anges figuré à tout ce qu'on peut entendre aux nouvelles maintenant. Les générations de nos jours.... Ce n'est pas tout le monde qui sait comment élever ses enfants tu peux au moins te vanter de faire partie de la minorité qui le fait avec brio! »

Jill avait toujours adoré les enfants de Joe. Bon d'accord, ils étaient quelques fois turbulents, mais ils étaient tellement mignons par moments qu'on leur pardonnait tout de suite, sans état d'âme. Mais les bouchons de circulation..... ça non, elle ne voyait aucune bienfait là-dedans. Elle avait toujours été impatiente lorsqu'il s'agissait d'attendre après des automobilistes qui lambinaient. Mais bon, il était arrivé à bon port après tout!

« Oh tu sais, ma petite vie tranquille avec mon Pilot chéri. Un vrai chien de garde cet enragé de chien. Mais je ne peux pas m'en passer. C'est comme ma seule famille. Et tu as vu? J'ai appris à faire des tartes au chocolat! »

Oui bon d'accord, elle était revenue sur le sujet de la tarte, mais quoi? Elle était fière! Jill avait quand même réussie à faire une vraie tarte toute seule, et avait suivit la recette de sa grand-mère à la lettre. Elle était donc certaine qu'elle devait être excellente.... il fallait l'espérer en fait.

­« « Tu vois? C'est ça qui arrive quand on veut jouer à l'homme irrésistible! Tu sais très bien que tu n'as pas besoin de parfum pour charmer les femmes... les magazines le disent eux-même, quand ils parlent de la série Atlantis. »

Elle venait de lui faire un compliment? Mais non, ça ne lui ressemblait vraiment pas voyons! Quoi que... oui, elle lui en avait fait un il fallait croire. Jill commença à regarder la nappe et à faire comme si de rien était, espérant que les quelques mots gentils qu'elle avait prononcé passent dans l'air. Qui sait? Peut-être même que Joe ne l'avait pas entendu parler. Elle avait bien le droit de rêver non? Par contre, si cette fameuse guêpe revenait, les compliments n'allaient plus être de mise, surtout si c'était à cause de lui. Peut-être même que c'était lui qui avait attiré l'insecte au départ. Après tout, il était arrivé en même tant que la bête sanglante!

­« « Je ne suis pas leur papa chéri, c'est normal qu'ils jouent aux gentils gamins devant moi n'empêches. Dis-toi que plus ils t'accaparent, plus ils t'aiment. Mais si un jour tu as besoin d'une gardienne, je relève le défi avec joie. Comme ça, je pourrait te prouver qu'ils m'adorent et me ménageraient parce que je suis un ange! »

Mais non, elle n'exagérait pas. Bon d'accord, c'était surtout un prétexte pour passer du temps chez lui et avec les enfants de son ami plutôt qu'un service qu'elle avait envie de lui rendre, mais bon. Jill devait tout de même lui prouver son point de vue, même si elle le savait erroné. S'ils faisaient les diables avec Joe, ils en feraient pareil avec elle le temps venu.

­« « Ah non han, pas touche à la tarte au chocolat! On mange le reste d'abord. On garde toujours le meilleur pour la fin, c'est dans la règle de l'art de tous les bons chefs cuisiniers... En fait c'est une recette de ma mère. J'ai une boîte chez moi qui lui appartient, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai trouvé de ses notes de cuisine et j'en ai profité. »

Oui, une chance que la discussion venait de changer et que les enfants de Joe faisaient un prétexte parfait pour parler d'autre chose que de la beauté de l'acteur. D'autant que Jill pouvait s'en souvenir, elle n'avait jamais été aussi gênée de toute sa vie avec un homme... tout en étant aussi à l'aise. Étrange n'est-ce pas? Oui, mais c'était exactement ce qu'elle ressentait en sa présence et cela ne lui déplaisait pas du tout. Une fois le sujet des enfants abordé, Jill releva les yeux pour regarder Joe et continuer la conversation, essayant toujours de faire comme si elle n'avait absolument rien dit plus tôt. Il allait peut-être oublier avec un peu de chance, qui sait?

« Oh, mais je sais déjà quoi faire pour les occuper! Je vais leur permettre de parler contre les décisions de leur papa, comme ça, ils pourront s'endormir en pleine discussion intéressante et qui sait, peut-être que je vais en apprendre des bonnes? »

Petit sourire démoniaque sur le visage, Jill finit par se mettre à rire pour lui démontrer qu'elle n'allait pas réellement faire cela, et que le tout n'était qu'une plaisanterie. En fait, surtout une plaisanterie de secours pour lui permettre de tenir le coup, car croyez-le ou non, mais notre petite Jill avait très bien sentit le parfum de Joe. Et devinez encore.... vous ne trouvez pas? Et bien il lui allait trop bien. Mais pour en revenir aux enfants de son ami, elle savait très bien qu'elle allait avoir de la difficulté avec eux, mais si elle n'essayait pas de mieux les connaître, elle n'allait jamais pouvoir leur demander si leur père parlait d'elle quelques fois chez lui. Sûrement un rêve en couleur, mais si elle ne demandait jamais, elle ne saurait jamais.

« Ah mais oui, tout est merveilleusement bon, puisque c'est moi qui l'ai fait. Tu vas voir je suis une vraie de vraie cuisinière cinq étoiles. Les plus grands chefs de ce monde n'ont qu'à bien se tenir, me voilà! »

Sur ces quelques mots, Jill pris une bouchée de poulet en le regardant, ravie d'être en sa compagnie. Elle n'avait pas put le voir très souvent depuis la fin de la série Atlantis, ce qu'elle regrettait amèrement. Quoi? Pour elle, c'était une très bonne excuse pour le voir et maintenant, elle devait aller vers le traditionnel et lui téléphoner pour avoir de ces nouvelles. Quel ennui, ça gâchait le romantisme. Au moins, avant elle pouvait se dire que le destin les réunissait.

« Tu sais, c'est dommage qu'ils aient stoppés Stargate Atlantis. J'adorais te botter les fesses pendant le tournage... et après le tournage aussi! »

Monsieur le grand livre ouvert sur sa vie? Tout à fait intéressant comme information. Peut-être bien que la jeune femme allait profiter de cette faiblesse pour obtenir des informations sur tout ce qu'elle désirait savoir sur lui. Après tout, c'est lui qui avait tendu la perche. Elle aurait été sotte de ne pas la prendre.

« Les enfants et leurs fameuses consoles. De nos jours, c'est tout ce qui les intéresse on dirait. Mais bon, tu as quand même trop parlé. Maintenant je sais que je vais pouvoir te demander tout ce que je veux. Et puis, tu es beaucoup trop galant pour ne pas vouloir répondre à toutes les questions que je te poserai, n'est-ce pas? »

Petit sourire en coin, Jill déplaça ses jambes pour s'asseoir de manière plus confortable, voir de côté. S'ils devaient manger dans l'herbe pour les minutes à venir, au moins elle n'allait pas se faire mal au dos et aux articulations des jambes. Alors qu'ils commençaient enfin à manger, Joe ne pût s'empêcher de lâcher une note sur le plat, alors qu'un peu plus tôt, Jill lui avait dit qu'elle cuisinait du cinq étoiles.

« Quatre et demi? Même pas quatre et trois quart? Ce que tu peux être radin! »

Elle lâcha un léger rire cristallin avant de le regarder quelques instants dans les yeux, puis de se raviser. Pourquoi le dévisageait-elle ainsi? Ce que c'était impoli.

« Je plaisante. Merci beaucoup pour le compliment. Je suis certaine que tu dois te nourriture aux produits surgelés et aux repas déjà préparés chez l'épicier. Ce n'est pas que je ne t'imagine pas cuisiner.... mais c'est une image très peu convaincante. »

L'un de ses rêves les plus fous? Botter l'arrière train de ce cher Joe Flanigan? C'était fort probable. Toujours avec son fameux sourire en coin, la jeune actrice pris bien soin de lui répondre en retournant la question. C'était une petite ruse qu'elle avait appris au lycée lorsqu'elle avait des problèmes avec ses compagnons de classe.

« Pourquoi tu en es sûr, parce que c'est l'un des tiens? »