On a dit silence! ♠ Sarah Michelle Gellar

Jason avait toujours été le genre d'homme qui faisait sa petite vie, en ne voulant pas être dérangé par les autres. Bien qu'il avait eut quelques rôles qui l'avait démarqué dernièrement, il n'aimait pas se monter la tête et se faire harceler par les fans. Quoi de plus déplaisant que de se faire déranger dans sa routine quotidienne alors qu'on voulait la paix et la tranquillité? Jason avait donc trouvé l'endroit parfait où se réfugier, pour avoir le calme dont il désirait. Il n'avait pas pu l'obtenir chez lui, son voisin étant un musicien peu expérimenté qui aimait bien faire semblant qu'il avait du talent dans le domaine musical. Non plus au parc, un journaliste l'ayant vite repéré et en ayant profité pour prendre des photos, flash inclus dans la petite séance improvisée. Il n'avait eut qu'une envie, et ça avait été celle de lui lancer ses lunettes soleil en plein visage. Mais bon, vivre et laisser vivre, malheureusement.

Salle de sport? Non et non. À chaque fois qu'il s'y rendait, il se faisait harceler par les femmes qui avaient écouté les films Transporteur. Il ne voulait pas passer sa journée à signer des autographes, même si la journée en question était déjà bien commencée. Il ne lui restait donc qu'un seul endroit à essayer, c'était la librairie publique. Au moins, à la bibliothèque, il aurait la chance d'avoir le silence, si tout le monde s'en tenait à la règle principale de cet endroit. Il s'y rendit, marchant rapidement puisque de la pluie commençait à tomber délicatement dans les rues. Il ouvrit les grandes portes et se dirigea vers les rayons, lunettes toujours au visage. Il savait que l'une des femmes de cet endroit le dévisageait, trouvant étrange qu'il garde des verres fumés à l'intérieur, mais il ne lui fit pas le plaisir de les enlever. Il n'avait pas l'intention de se faire reconnaître. Ce n'était pas par prétention, car il savait que ce n'était pas tout le monde qui avait vu ses films et allaient le reconnaître, mais c'était par pure précaution. Une fois un livre en main, n'importe lequel, il alla prendre place à une table de bois vide, puis ouvrit son bouquin. Commençant à se demander ce que c'était après avoir lu une première phrase des plus étranges, il retourna le livre pour lire le titre.

Citation :: COMMENT S'OCCUPER D'UN NOUVEAU-NÉ.

- Super, maintenant je vais passer une journée super à lire le fonctionnement du changement de couches.

Il n'avait pas haussé la voix, ni parlé de manière à ce que quelqu'un puisse comprendre, mais la libraire, elle, semblait avoir des oreilles de lynx, puisqu'il reçu un CHUTTTTT comme réponse à son désespoir de lecture.

Poussant son carrosse d'une rangée à l'autre dans la librairie, Sarah essayait de ne pas réveiller sa fille Charlotte qui dormait profondément. Elle était sortie très tôt de chez elle, pour aller faire une belle balade de santé, mais chemin faisant, son bébé s'était endormi, sans même avoir eu besoin d’une petite berceuse. Peut-être un peu par égoïsme, mais très heureuse de ne pas entendre les pleurs de son enfant, elle préféra allonger le temps de sa promenade, dans l’espoir que Charlotte puisse dormir le plus longtemps possible. De toute façon, il n’était pas encore l’heure du boire pour le bébé, et le fait de prendre un peu d’air frais, ne pouvait que lui faire le plus grand bien.

Elle avait marché pendant une bonne demi-heure, mais la petite Charlotte, dormait toujours à point fermé. Regardant sa montre, pour s’apercevoir qu’elle avait encore deux longues heures devant elle, Sarah décida donc, d’en profiter pour se gâter un peu. Bon…Il suffisait d’avoir un jeune enfant dans sa vie de tous les jours, pour se rendre compte, que les occasions pour penser à sa petite personne étaient assez limités. Cependant, maintenant qu’elle avait la possibilité de le faire, la jeune actrice voulait renouveler quelques peu sa lecture quotidienne, car depuis qu’elle était devenue une nouvelle maman, elle s’était habituée à lire régulièrement de deux à trois livres par semaines. Tout dépendant du nombre de pages que ces bouquins pouvaient contenir, comme de raison.

Elle avait, comme tout le monde, bien d’autres choses à faire dans la vie, que de seulement se prélasser devant un magnifique feu de foyer, tenant un bon roman sur ses genoux. Mais oui…il fallait qu’elle pense aux besoins de Charlotte, rien de plus normal, puisqu’elle était sa mère, mais lorsque la petite fermait les yeux pour sa nuit, puis qu’elle avait terminé son ménage, ou fini sa grosse journée de boulot, si son métier réclamait sa présence, bien évidement, elle prenait le temps de s’abandonner, pour aller faire un petit tour dans un autre monde. Le seul monde, où elle pouvait décrocher de tout les petits soucis habituels, tout en se permettant de voyager sans le moindre bagage, et sans l’obligation de devoir sortir de la maison, elle pouvait de détendre enfin, en ne pensant qu’à une seule chose; continuer l’excellente lecture de ses bouquins. Mais pour pouvoir avoir le privilège de lire de jolies histoires, il fallait qu’elle se donne la peine de les trouver, et pour se faire….quoi de mieux que de fouiller à la librairie.

Une main sur la poignée du carrosse de Charlotte, pour lui donner l’illusion qu’elle marchait toujours, pour ne pas lui faire perdre le rythme du mouvement sur lequel elle s’était assoupit, Sarah bougeait ses yeux de droite à gauche sur les titres des livres, disposés en rangée, d’une étagère à une autre, dans l’espoir de se trouver quelques rubriques intéressantes à ramener avec elle. Remarquant qu’une des roues du carrosse, qu’elle bougeait d’avant en arrière, laissait échapper un bruit strident, assez déplaisant, elle cessa immédiatement son mouvement, jusqu’à présent saccadé, qu’elle s’était adonnée à continuer en poussant continuellement sur le petit lit temporaire de l’enfant, lorsqu’elle entendit un ‘’CHUTTTTT’’ non loin d’elle. Pas complètement certaine que cette demande de silence lui soit adressée, elle tourna son regard vers la libraire, pour remarquer que celle-ci, observait avec des yeux méchants, un client qui avait prit place à l’une des tables de l’endroit, pour commencer la lecture de son livre. Maintenant qu’elle était certaine que ce ‘’CHUTTTTT’’ n’avait pas été prononcé à son attention, un peu gênée de faire entendre, à tous les gens présents dans la bibliothèque, le son agressant de la roue défectueuse de son carrosse, elle se rapprocha de l’homme assit, tout en lui murmurant:

‘’ Désolée, de vous déranger, mais je viens de remarquer le titre de votre livre, il y a longtemps que vous êtes papa?’’

Remuant le couteau dans la plaie, une jolie jeune demoiselle s'approcha de lui, carrosse et bébé avec elle. Emmener un bébé dans une librairie? Il devait être très tranquille, car lui ne recevait pas de CHUTTT sans raisons. Pourquoi elle remuait le couteau dans la plaie de Jason? Parce qu'elle lui demanda depuis quand il était papa. Les pères de famille n'avaient pas l'habitude d'être vieux et avoir une belle bedaine de bière? Gros stéréotype inexact, mais c'est ce qui ressortait de la question de Sarah, dans l'esprit de Jason. Une chance que ses lunettes fumées cachaient bien son exaspération, car il eut le temps de respirer par le nez avant de répondre à l'actrice, qu'il avait reconnu pour avoir joué dans Buffy Contre Les Vampires.

- Depuis huit ans. Un beau gros bébé poilu, qui ne marche pas sur ses deux pattes devant, mais sur ses quatre.

Jason laissa un moment à Sarah pour comprendre ce qu'il voulait dire, mais en se rendant compte qu'il n'était vraiment pas clair, il lui répondit à nouveau pour clarifier les choses. S'il ne l'aurait pas fait, la jeune femme aurait très bien pût penser qu'il traitait son enfant de gros bébé poilu et qu'il ne l'élevait pas, ne lui apprenant même pas à marcher comme un être humain. Protection de l'enfance? Un coup de fil et il serait dans de beaux draps.

- Je parle de mon chien. Je n'ai pas d'enfants. J'ai pris n'importe quel livre dans l'étagère pour être sincère avec vous. Mais comme je le vois, vous n'êtes pas maman depuis longtemps, si cet enfant est le vôtre bien sûr.

Il regarda furtivement la libraire pour s'apercevoir qu'elle les regardait de manière à désapprouver le fait qu'ils parlaient tous les deux. Elle ne semblait pas vouloir intervenir seulement à cause de Sarah Michelle Gellar, qu'elle regardait étrangement. Elle l'avait sûrement reconnu et ne voulait pas aller lui dire qu'une librairie devait rester calme.

Les yeux se Sarah s'agrandirent quelque peu, lorsqu'elle entendit la réponse de son interlocuteur. Elle savait bien qu'aucune personne ne pouvait être à l’abri des complications médicales qui survenaient lors de la naissance des enfants...et des complications physiques que cela pouvaient entraîner ou occasionner. Il suffisait bien souvent d'une maladie héréditaire, ou tout simplement, d'une déformation congénitale, mais en vint...toutes ces possibilités sur l'handicap d'un enfant pouvait rendre complètement fous n'importes quels parents. Sarah cherchait désespérément des mots pouvant réconforter l'homme devant elle, mais rien ne lui venait en tête pour l'instant...du moins, rien de bien intelligent. La seule réponse qui lui traversait l'esprit, était une phrase aussi ridicule que: '' Ohhh...pauvre petit, mais au moins, il faut voir le bon côté des choses, il pourra sûrement se dénicher un bon emploi dans un cirque pour plus tard.'' Alors...quant-à-dire des mots aussi terribles, elle était peut-être aussi bien de se taire.

Le menton tremblant, à force de retenir ses larmes, puisqu’elle se sentait bien triste devant une situation aussi bouleversante, elle lui fit un sourire attendrissant, lorsqu’elle comprit qu’il parlait de son chien.

‘’ Vous savez que je trouve cette situation bien triste. Il y a encore quelques secondes, je m’en faisait terriblement, en me disant que vous faisiez pitié avec votre enfant difforme, mais maintenant, je trouve cela encore plus émouvant quand je m’aperçois que vous rejetez toute votre affection sur votre chien, et tout cela….parce que vous n’avez pas d’enfant.’’

Passant sa main droite sur son ventre, encore légèrement rond, même si elle avait accouché depuis un certain temps déjà, elle regarda Jason, les joues un peu rougies, en comprenant que non…elle ne pouvait pas nécessairement cacher que Charlotte était bien sa fille, puisqu’elle portait, de toute évidence, encore les traces de la maternité.

‘’ Bien, bien…oui c’est ma fille Charlotte, elle est encore toute petite, mais elle est déjà bien importante dans ma vie. Je sais que c’est peut-être assez compliqué de comprendre ce que je veux dire, pour une personne qui n’a pas encore d’enfant, mais…mais qu’est-ce que je vois? Ma petite Charlotte est réveillée? Oui, oui….ouiiiii, elle est toute réveillée. Vous allez voir, je vais vous facilité les complications de la compréhension face à l’enfance. Puisque mon bébé est réveillé, je vais vous faire profiter de la vraie vie. Laissez-vous retomber en enfance, c’est une expérience tellement fantastique. La lecture d’un livre, ne vaut absolument rien lorsque nous voulons avoir un attachement réellement avec l’enfance d’un être cher. Bon…vous ne comprenez peut-être pas tout à fait ce que je veux dire, mais c’est en vous rapprochant de ce que je veux dire, que vous allez comprendre ce que je veux dire.’’

Sarah ne comprenait pas vraiment ce qu’elle voulait dire elle-même, mais elle savait que des gestes pouvaient remplacer bien des mots, alors puisque Charlotte était réveillée, et qu’elle avait l’air de bonne humeur, elle prit donc sa petite fille dans ses bras, pour la placer dans les bras de Jason. Bien entendu, elle n’avait pas encore reconnu l’acteur, mais elle savait qu’elle pouvait faire confiance à cet homme, si comme de raison, elle restait assise auprès de lui, pour garder un œil sur ce quel avait de plus précieux au monde; Charlotte Grace Prinze, sa petite fille adorée.

‘’ Bon…ne bougez pas trop, elle ne devrait pas trop gigoter, puisqu’elle vient de se réveiller. Vous allez voir, elle est une enfant adorable.’’

Sourire aux lèvres pour prouver qu’elle lui faisait confiance, elle détecta une odeur, qui ne trompait personne sur ce que Charlotte venait de faire.

‘’ Faites un peu attention à vous, je crois qu’elle vous a fait un petit cadeau.’’

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